Le Dr. Leu est membre de la Société Allemande pour la phobie du dentiste.

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Articles de presse

BZ News, Berlin, 05.09.2010

« Le dentiste lui a arraché 21 dents »

Par peur, Iris B. n’est pas retournée chez le dentiste pendant plus de 10 ans, jusqu’à ce que sa bouche ne ressemble plus qu’à un champ de ruines.

Le 6 septembre 2010, un article sur le traitement d’une patiente phobique a paru dans le Berliner Zeitung (journal de Berlin). Vous pouvez en lire la version en français ici.

Par peur, Iris B. n’est pas retournée chez le dentiste pendant plus de 10 ans, jusqu’à ce que sa bouche ne ressemble plus qu’à un champ de ruines.

Iris B. (47) est une femme belle et désirable, d’apparence très soignée qui la rend attirante. Du moins, c’est ce que l’on pouvait se dire tant qu’elle n’ouvrait pas la bouche.

Lorsque cela arrivait, la vue se posait sur un champ de débris dentaires. Des restes d’organes pourris et disloqués, une masse brune et morte, les restes d’une ancienne mâchoire, des cratères dégageant une odeur nauséabonde. « Je me dégoutais moi-même », déclare Iris B. Pourtant, elle n’est pas retournée chez le dentiste pendant plus de dix ans.

Sueurs, nausées, tremblements, larmes, palpitations.

Iris B., infirmière de Steglitz, près de Berlin, souffre de Phobie du traitement dentaire, comme environ 5 millions d’Allemands (cf. encadré). Selon le docteur Michael Leu, dentiste de 66 ans, ce ne sont pas des personnes asociales, mais des gens de toutes les couches sociales : boulanger, footballeur professionnel, comédien, politicien…

Le plus souvent, la Phobie est déclenchée par une expérience traumatisante. « Lorsque j’avais 9 ans, mon dentiste m’interdisait de manger des sucreries. Tout de suite après, ma mère m’a emmenée à une fête d’anniversaire, et je me suis gavée de chocolat. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à avoir peur du dentiste ». Cette peur n’a fait que s’intensifier au fil des ans, jusqu’à en devenir démesurée. « À chaque rendez-vous, j’étais dégoulinante de sueur, je tremblais, pleurais, j’en étais malade ».

À 16 ans, elle s’est évanouie lorsqu’on a dû lui poncer une dent pour une couronne. Par la suite, elle se rendait chez le dentiste seulement en cas d’urgence. Depuis la fin des années 90, plus une seule fois. L’état de ses dents n’a fait qu’empirer. « Quand les plombages se décollaient, je les recollais avec de la colle instantanée », nous raconte Iris B. « Lorsque mes incisives se cassaient, je m’en bricolais de nouvelles avec de la pâte à modeler, que je faisais durcir au four avant de la coller ».

Elle cachait son problème aux personnes de son entourage. « Lorsqu’elle riait ou prenait la parole en public, elle tenait sa main ou une tasse de café devant sa bouche, ou se mettait de profil. J’avais honte de mon échec. Je réalisais lentement que je ne pourrais plus jouer cette mascarade très longtemps ». Sur Internet, elle est tombée sur le site du docteur Leu, spécialiste des patients phobiques. « Au cours d’une opération de 6 heures sous anesthésie générale, j’ai retiré 21 dents à Madame B., et je lui ai posé des dents provisoires. Les frais d’opération, 15 000 euros, n’ont pas été pris en charge par la caisse d’assurance, qui ne prend en effet en charge qu’un traitement standard et régulier. Iris B. a dû faire appel à ses économies. Cependant, elle est satisfaite : « je suis une nouvelle personne pleine d’assurance, et je peux enfin rire naturellement et librement ».

5 millions de personnes concernées par la Phobie du traitement dentaire.

La Phobie du traitement dentaire est une maladie reconnue par l’organisation mondiale de la santé. 6 à 14 pourcents de la population allemande est concernée. Contrairement à la peur, où le patient souffre de symptômes isolés tels que palpitations, tremblements, sueurs et diarrhée, le patient phobique cumule tous les symptômes.

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